Indication
Dolirhume est un médicament indiqué dans la sensation de nez bouché, la fièvre et en cas de douleurs, type maux de tête. Dolirhume n'est indiqué que chez les adultes et les enfant de plus de 15 ans.
Propriétés
Dolirhume est composé de deux principes actifs le paracétamol à une teneur de 500mg par comprimé et la pseudoéphédrine ayant pour teneur 30 mg par comprimé. Chacun de ces composés possèdent des activité pharmacologiques qui lui sont propres. Le paracétamol est un antalgique et un antipyrétique, son intérêt dans la spécialité dolirhume est d'abaisser la température et de diminuer les douleurs. La pseudoéphédrine est un vasoconstricteur. Son action au niveau du nez va être de contracter les vaisseaux pour supprimer cette sensation de nez bouché et ainsi permettre aux sécrétions nasales de s'écouler.
Composition
Paracétamol 500,00 mg
Chlorhydrate de pseudoéphédrine 30,00 mg
Quantité correspondant à pseudoéphédrine base 24,57 mg
Conseils d'utilisation
Utiliser Dolirhume seulement en cas de nez bouché et non pas en cas d'écoulement nasal. Prendre 1 à 2 comprimés 3 fois par jour avec une grand verre d'eau. Si au bout de 5 jours vous n'observez pas d'amélioration, un avis médical est requis.
Précautions d'emploi
Dolirhume contient deux principes actifs, le paracétamol et la pseudoéphédrine. Avant toute prise de ce médicament vérifier que vous ne prenez pas déjà un médicament qui contiendrait du paracétamol ou de la pseudoéphédrine. Cela évite le risque de surdosage et d'effets indésirables qui lui incombent. L'association entre le Dolirhume et les dérivés de l'ergot de seigle dopaminergique (Parlodel©) ou le linézolide (Zyvoxid©)est déconseillée.
Posologie
Dolirhume se prend à raison d'1 à 2 comprimés par prise jusqu'à 3 fois par jour en espaçant toujours les prises d'au moins 4 heures. Pour autant il ne faut jamais dépasser 6 comprimés par jour. Si le patient a une insuffisance rénale sévère, la prise de chaque comprimé de Dolirhume doit être espacer d'au moins 8 heures.
Contre indication
La prise de dolirhume est contre-indiquée en cas d'allergie à l'un des composants du médicament que voici : paracétamol, pseudoéphédrine, amidon de blé, amidon de pomme de terre, carboxyméthylamidon sodique, lactose et stéarate de magnésium. L'allergie à l'amidon de blé est une contre-indication à la prise de dolirhume toutefois la maladie cœliaque n'entre pas dans cette contre-indication car l'amidon de blé contient très peu de gluten. Concernant les contre-indications de la pseudoéphédrine on note, des risques en cas de maladies vasculaires comme une hypertension sévère ou mal équilibrée sous traitement, une insuffisance coronarienne sévère, des antécédents accidents vasculaires cérébraux ou des facteurs de risque, mais aussi les risques de glaucome par fermeture de l'angle, les troubles urétro-prostatiques qui peuvent entrainer un risque de rétention urinaire. Pour les contre-indications liées au paracétamol on note l'insuffisance hépatocellulaire sévère (insuffisance du foie).
Conseils du pharmacien
Dolirhume est un médicament très efficace dans la prise en charge de la sensation du nez bouché toutefois il présente de nombreux effets indésirables et contre-indications. Son usage doit donc être bien réfléchi au préalable en vérifiant que tout soit en règles au niveau des associations de médicaments mais aussi des antécédents de chacun.
Dolirhume contient de la pseudoéphédrine. Ce principe actif ne doit pas être donner aux sportifs de haut niveau car il peut rendre le contrôle anti-dopage positif.
Forme et présentation
Dolirhume est un médicament présenté sous forme de comprimé sec.
Mode d'administration
Dolirhume s'administre par voie orale avec un grand verre d'eau.
Interactions
De nombreuses interactions contre-indiquées sont à prendre en compte en cas d'utilisation avec le Dolirhume. Il ne faut jamais associer le Dolirhume avec des IMAO (inhibiteur de mono amine oxydase) non sélectifs utilisés surtout comme antidépresseurs, des molécules sympathomimétiques comme la phényléphrine, pseudoéphédrine, méthylphénidate, étiléfrine, naphazoline, oxymétazoline, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane, tymazoline et midodrine. L'association Dolirhume avec les anti-coagulants oraux (ex Previscan©) est à surveiller surtout si Dolirhume est pris à posologie maximale c'est à dire 2 comprimés 3 fois par jour. Dans ce cas, on observe un risque hémorragique accru des anti-coagulants ce qui entraine une augmentation de la vigilance quant aux signes de ce surdosage en anti-coagulants par exemple les saignements des gencives et ainsi de réagir rapidement en allant aux urgences. Une surveillance plus fréquente de l'INR doit être faite et une adaptation de la posologie peut être envisager par le médecin.
Incompatibilités
Ne jamais prendre 2 médicaments contenant chacun un vasoconstricteur quelque soit la voie d'administration du médicament (voie orale ou voie nasale). En effet le risque de poussée hypertensive est décuplé ainsi que le risque de vasoconstriction des extrémités c'est à dire que les vaisseaux des mains et des pieds "se ferment", le sang n'arrive donc plus à atteindre ces membres et cela peut aller jusqu'à la nécrose de ceux-ci.
Fertilité / Grossesse / Allaitement
Dolirhume est déconseillé chez la femme enceinte au vue de son activité vasoconstrictrice qui peut induire une diminution des échanges sanguins entre la mère et l'enfant. La pseudoéphédrine contenue dans Dolirhume passe dans le lait maternel, il est donc contre-indiqué à la femme allaitante de prendre ce médicament.
Effets indésirables
Dolirhume présente de nombreux effets indésirables notamment des troubles cardiaques avec des palpitations, une tachycardie voir un infarctus du myocarde et des poussées hypertensives, des troubles du système nerveux central menant à des céphalées (maux de têtes), mais aussi des convulsions et cela peut aller jusqu'à l'accident vasculaire cérébral. On note aussi un risque de glaucome par fermeture de l'angle au niveau visuel, une sécheresse buccale, des nausées, vomissements et des colites ischémiques, une dysurie (difficulté à éliminer l'urine) et une rétention urinaire. Au niveau cutané des sueurs, des exanthèmes (éruption cutané), du prurit (démangeaisons) et des urticaires ont été rapportés. Plus rarement des cas d'anxiété, d'agitation, de troubles du comportement, d'hallucinations, d'insomnie ont été rapportés mais dans ces cas il y avait plusieurs facteurs associés comme de la fièvre, un surdosage en dolirhume et la prise concomitante de médicaments abaissant le seuil épileptogène (seuil limite qui engendre des épilepsies-convulsions). Des hypersensibilités au paracétamol ont également été rapportées dans ce cas il faut arrêter le traitement.
Surdosage
En cas de surdosage en Dolirhume deux situations peuvent être en jeu, le surdosage en pseudoéphédrine ou en paracétamol. Pour la pseudoéphédrine cela peut entrainer un accès hypertensif avec des troubles du rythme, des convulsions, de l'agitation, des délires, des hallucinations, des troubles du comportement, de l'insomnie, une mydriase (une augmentation du diamètre de la pupille) et un accident vasculaire cérébral. Concernant le paracétamol, pour une prise de 10g soit 20 comprimés de Dolirhume en une prise une atteinte hépatique grave est observée avec dans les 24 premières heures des symptômes évocateurs de l'intoxication comme de la nausée, des vomissements, une pâleur, une anorexie, des douleurs abdominales qui aboutissent à une dégradation du foie appelée cytolyse hépatique pouvant conduira à la mort du sujet.